samedi 28 mai 2011

Le pèlerinage et ses premières difficultés

Le pèlerinage et ses premières difficultés

On dit de compostelle que cela nous apporte ce dont on a besoin dans notre vie à ce moment de notre existence. Cela n'inclut pas forcément ce que l'on désire. Élaine et moi n'avions pas prévu de se commencer le chemin côtier ( camino del norte) avec 30km dans les montagnes. La fiche indiquait 12 km entre une albergue et l'autre cependant nous ne croyions pas l'auberge si loin (8km environ) de notre petit hôtel mais surtout nous n'aurions jamais cru que le chemin( plutôt mal balisé) nous mènerait dans un détour incroyable dans de hauts pics( ce qui à la base me plaisait bien) mais disons que la marche du matin plus le 30 km suivant ont été, au final pas mal plus que le client en demandait.

C'était tout simplement trop pour nous environ 10h de marche dans ces conditions. Mais nous l'avons fait! Ce n'est pas une mince chose, et je considère cela comme un excellent accomplissement. Maintenant, un peu sous le coup de l'émotion dois-je mentionner, mais avec raison néanmoins, Élaine a décidé de plier bagages vers le Camino Francés.

Ma décision ne fut pas longue à prendre, je l'ai suivie car le camino del norte nous prévoit plusieurs autres journées semblables à dernière, et nous ne sommes pas entrainés pour un chemin aussi ardu. Le camino Francés aura le fort avantage de nous permettre une grande flexibilité dans le kilométrage que nous souhaitons faire chaque jour. Aussi nous croiserons quelques pèlerins car nous ne sommes pas du tout dans la saison pour le Chemin côtier. Ainsi me voici à Santander, prêt pour un nouveau départ. Le choix, même si évident, est loin d'être facile à faire car cette région est tout ce dont j'ai toujours pu rêver. Les paysages sont les plus beaux qu'il m'ait été adonné de voir. J'ADORE l'Espagne. C'est un pays où j'habiterais sans l'ombre d'une hésitation si j'avais à choisir. Tout est parfait ici, la région, la ville, les gens. Tout est occasion de fêter en este paìs.

Je découvre aussi graduellement ce que c'est de voyager à deux et ses impondérables. J'aime et je respecte Élaine comme peu d'autres personnes dans ma vie et ce n'est pourtant pas si facile. On ne peut pas s'accorder sur tout.

Pour finir, je dirais qu'en voyage on est confronté à nous mêmes surtout, toutes les situations qui apparaissent comme malheureuses ou décevantes sont en fait nulle autre que circonstances intérieures, et c'est donc de là qu'il nous faut travailler pour tout surmonter.

À tous je souhaite une excellente fin de semaine et je sais que quelque part vous cheminez avec nous sur le chemin de St.-Jacques.


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Paradis

Une petite excursion en vélo à la plage... :)

30 km a pied, ça use les souliers!

Buenos días

Hier, alias jour 1 du chemin, a été très ardu... On ne sait pas trop pourquoi, mais le chemin de soi-disant 12km nous en a fait faire fort probablement une trentaine (à mon grand désespoir). Si bien que nous sommes présentement dans un autobus voyageur..! Mais laissez-moi vous raconter depuis le début...

On se réveille de bonne heure et de bonne humeur pour entamer le chemin... À peine sortis de la ville de Bilbao (magnifique ville!), mon sac que j'ai de la difficulté à ajuster me fait souffrir et ça me décourage un peu, mais une fois le problème réglé nous repartons pour des paysages de toute beauté au cœur des montagnes... Une fois sortis de ces sentiers, on se croit arrivés à destination mais c'est 3h de marche en ville, après une dure journée de marche, qui nous attendait. Finalement arrivés à notre pension à 20h, n'ayant rencontré que deux autres pèlerins, j'étais dans le désespoir le plus total... Nous avons eu comme consolation d'avoir aperçu une portion d'océan au loin, respirés l'odeur de la mer et vu des paysages à couper le souffle sur le camino. Nous avons également vu un troupeau de moutons pour mon plus grand bonheur, je vous donne d'ailleurs le lien d'un petit vidéo concernant les moutons...

http://www.youtube.com/watch?v=xJrPohSpkBw&feature=youtube_gdata_player

Tout cela pour dire que ma première pensée lorsque je me suis enfin rendue à la pension hier, ça été "je n'y arriverai pas". Ça va mal après une journée vous dites? Indeed. Mais alors, que faire? Hé bien, j'y arrivais...

On dit que le chemin de compostelle est une adaptation de tous les instants. Le camino del norte a des étapes trop éloignées les unes des autres et il n'y a pratiquement personne à cette période de l'année. J'ai donc décidé de, tout simplement, changer de chemin. Lundi prochain, on entame le camino francès. Lundi prochain parce que je me suis dit qu'il serait regrettable de ne pas profiter d'être sur la (sublimissime) côte espagnole. Nous nous dirigeons donc vers la ville de Santander, ville portuaire qui compte une douzaine de plages. Et bien sûre, Raph a décidé de me suivre dans mon revirement de situation. Je crois que c'est la première grande étape de mon pèlerinage, d'avoir pris cette décision, et elle m'apaise beaucoup.

Il annonce beau pour les 2 prochains jours, l'Espagne c'est magnifique et je commence à être en paix. Tout va bien!

Un dernier mot sur les espagnols: ce sont des ANGES! On a eu beaucoup de bons samaritains pour nous guider et ça m'a beaucoup encouragé. Ils sont festifs, relax et sociables... J'imagine que c'est ça que ça fait aux humains quand le soleil se couche à 9h30 et que la mer est pas loin...

(Un peu plus tard, dans un café de Santander)
Je vous écrit plus tard pour les détails, mais j'ai trouvé un petit coin de paradis, ici à Santander. Je suis en paix et le désespoir semble bien loin derrière. Le voyage peut commencer. :)

Élaine


Envoyé depuis Monsieur Pod

vendredi 27 mai 2011

petites photos de bordeaux et Bilbao










Gare de Bilbao Gare St-Jean de Bordeaux














Bilbao de nuit





















































Bilbao

Le préambule

Le préambule

L'arrivée en Europe s'est fait dans une Atmosphère particulière de je-n'y-crois-pas-encore agrémentée de moments de singulière lucidité, le tout dans un climat chaud et sec comme on en a rarement l'habitude. Bordeaux est magnifique, on a l'impression de marcher dans chaque cm carré de son histoire puisque celle-ci nous est racontée par ses murs, son Architecture, etc. Mais l'adaptation est surtout avec les français, qui n'ont pas du tout la même façon de s'exprimer.

Le gros de notre journée se résume à chercher la meilleure façon de voyager jusqu'à Bilbao et à visiter en cherchant vainement à cacher notre fatigue accumulée du voyage de nuit et la nuit blanche qui s'en est suivi. Si peu et pourtant déjà beaucoup plus à dire.

Il a été plutôt ardu de quitter nos deux compagnes de voyage puisque nous avions tous les quatre une belle complicité.

J'ai personnellement adoré mon entrée en Espagne. J'ai tellement eu de plaisir à chercher à me faire comprendre en Espagnol. Pour moi, c'était un peu comme un jeu de chercher à se comprendre, sans réelle pression, et la motivation additionnelle de découvrir autrui, avec tout ce que cela implique culturellement.

C'est à notre transfert de train, à Irun, qui est la ville frontalière du côté espagnol, que nous avons rencontré une sympathique gaspésienne, de passage en Espagne elle aussi. Par on ne sait quel hasard, de toute les places assises assignables d'un train, elle était assignée en face de nous. Salut à toi Valérie si tu nous lis.

J'avoue que j'ai vraiment un faible pour les paysages d'espagne, au risque de me faire niaiser par Élaine pour tous les "wooooooow, tchek caaaaaaaaaa" que jlui ai sorti pendant nos 5 heures de train.

Moi qui m'attendais à un climat aride comme Bordeaux, je me suis retrouvé devant des forêts luxuriantes, d'impressionnants pics rocheux, de magnifiques maisons pittoresquement organisées et des vallées s'ouvrant vers de larges étendues d'eau, menant vers l'Atlantique, le tout enveloppés que nous étions dans un manteau de brume.

Or, hier notre arrivée tardive (21h50!) nous a forcé à sortir notre espagnol du dimanche pour se trouver un hôtel au plus c..... vite.

Notre bonne étoile nous souriait tout ce temps, nous préparant un beau petit coin, afin que nous entamions véritablement le lendemain, le Chemin de Compostelle.

A bientôt :)

Raph


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jeudi 26 mai 2011

Sweet taste of Spain

Nous voici, après une loooooongue journée en train (près de 8h!) arrivés dans un hôtel à Bilbao. (nous avons fait 4 ou 5 hôtels avant d'en trouver un qui n'était pas "completo" oufff!)

Demain, on commence LE chemin. J'ai hâte, je pense à vous, vous me gardez de bonne humeur!

Au fait, n'hésitez pas à laisser des commentaires!

Avec amour et fébrilité,
Élaine xxxx

Jour 2, pas encore à compostelle, et 1000 choses à dire!

Holà amigos!
Je vous écrit d'Espagne, depuis mon iPod encore une fois, nous sommes dans le train et venons de quitter la ville de Irún où nous avons pris un transfert. Hé oui, au lieu de prendre l'autocar à 2h Am, nous avons décidé de prendre une série de trains de Bordeaux à Bilbao, le tout pour un total de 7h de transport, soit de 13h15 à 21h50, avec 3 trains en tout..!

Nous avons eu 2 baptêmes de transport aujourd'hui, soit le tramway à Bordeaux et le TGV entre Bordeaux et Irún. Ici, le transport en commun, c'est un must!

Nous nous sommes séparés de nos deux nouvelles amies dans les rires, en emportant d'elles des courriels et un paquet de "insides", et, bien sûre, l'espoir de les recroiser. Ça a fait du bien d'avoir ces amies québécoises nonchalantes pour débuter ce long voyage! Si vous lisez ceci, les filles, je vous souhaite buen camino (et n'oubliez pas de mettre la machine à "on" si vous faites des œufs! Ahah!)

Bordeaux est indescriptible, mais pour vous donner une idée, c'est une vielle architecture remise au goût du jour.

La nuit dernière, à notre hôtel à Mérignac près de Bordeaux, bien que nous n'étions pas les 4 dans la même chambre, nous nous sommes tous réveillés à 3h du matin, les yeux biens ronds, avec de la difficulté à se rendormir... Sûrement à cause du décalage québécois, mais quand même, drôle d'heure pour ouvrir l'oeil, après avoir passé une nuit blanche...

Pour ma part, à 3h du matin, j'ai eu un petit coup de cafard... Mais tout va mieux, avec un petit peu de sommeil et un appel inattendu skype de Dadavid (<3). Il faut vivre une chose à la fois ici, si non c'est, comme dirait mon frère Ian: "la panique totale".

Un dernier petit mot aux amis du Amik: je pense que Raph envisage pas mal "l'achat d'une certaine voiture" en ce moment... Hihihi! Pour ma plus grande distraction.

Je pense à vous, mais pas trop, et je vous fait parvenir ça sur le blog dès que je trouve une connexion Wifi!

Élaine xxxx


Envoyé depuis Monsieur Pod

mercredi 25 mai 2011

Nos deux amies

Une photo prise dans la chambre des filles. En dessous de la tête de raph: Maude et au dessus de ma tête: Éliane!

Le voyage commence bien! On s'en va prendre un verre de vin et souper ensemble ce soir! :D

Je profite de cette merveilleuse occasion, planant à travers moult cheveux de coton blancs, pour vous faire savoir que tout va pour le mieux. C'est ma première expérience de vol et jamais je n'aurais cru l'expérience si plaisante et enrichissante. Les vues sont imprenables, les moments, insaisissables, les gargouillis gastriques... inlassables.

Je profite de cette merveilleuse occasion, planant à travers moult cheveux de coton blancs, pour vous faire savoir que tout va pour le mieux. C'est ma première expérience de vol et jamais je n'aurais cru l'expérience si plaisante et enrichissante. Les vues sont imprenables, les moments, insaisissables, les gargouillis gastriques... inlassables.

Même pas eu le temps d'entrer dans l'avion et déjà de nouveaux compagnons. Nous avons rencontré deux co-pèlerines, souhaitant cheminer sur compostelle. Elles ne font pas le même trajet que nous mais nous pAsserons deux jours à Bordeaux ensemble.

Le fait de pArtir en voyage me fait réaliser les attaches qui me maintiennent avec toutes sortes de personnes extraordinaires et que j'aime de tout coeur. Le départ représentait en quelque sorte la relAtion que j'ai avec chacun, et parfois, en disant au revoir, je me retrouvais scié en deux, comme un petit cordon ombilical coupé, souvent sans m'attendre à ce genre de réaction de nos parts.

La coupure, bien que factice et la distance, ultimement virtuelle, auront leurs effets bénéfiques à terme, et, dans un grand élan de joie, ainsi vous retrouverai-je tous, dissipant les doutes et ouvrant les coeurs...

Raph

Écrit vers 2h du matin le 25 mai (dans l'avion)


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Dans l'avion...

Nous sommes présentement dans l'avion et comme nous avons les 6 prochaines heures à perdre (parce que évidemment nous sommes trop surexcités pour fermer l'oeil) , j'ai décidé de m'inventer une patience pour vous écrire un petit mot à l'aide de mr pod (mon IPod touch)!!! Tout d'abord, les au revoir furent difficiles car je savais quitter mes amis, mon travail cool, ma famille et mon amour pour les prochaines semaines... Mais rapidement mon coeur s'est consolé pour laisser place à la joie et le goût de l'aventure. Tranquillement, la fébrilité a pris le dessus... Et les belles surprises/rencontres nous attendaient déjà, sans même être partis, car c'est assis à notre quai d'embarquement que nous avons évoqué Compostelle et que... deux autres pèlerines ( Maude et Éliane) nous ont entendu et nous ont dit qu'elles aussi prenaient l'avion de Bordeaux en prévision de faire le chemin! En discutant un peu plus nous avons même découvert une connaissance commune: Hugo Latour! ( merci Hugo, ta lumière éclaire encore mon chemin!) Après quelques minutes de discussion, nous nous étions fait deux nouvelles amies, sans même encore être partis. C'est avec les rires que nous nous sommes donnés rendez-vous à l'aéroport de Bordeaux pour passer les premiers jours du voyage ensemble!

Je vais laisser à Rafiki le soin de décrire son baptême de l'air, cependant, j'ai été éblouie à la vue imprenable que nous avons eu sur Montréal de nuit..! Il n'y a pas de mots pour décrire tout l'amour que j'ai pour cette ville qui m'appelle tant, et de la voir ainsi en robe de soirée ne m'a fait que l'aimer encore plus. Il est 1h du matin. Le soleil n'est pas encore levé sur l'Atlantique et je commence à être drôlement fatiguée. En espèrant pouvoir fermer l'oeil un peu.
Clair de lune de Debussy joue sur la chaîne de musique classique d'air transat. Je pense à vous que j'aime tant. Je croque dans l'aventure. Promis.

Élaine
XxxX

(Je posterai le message sur le blog une fois à l'hotel)

Envoyé depuis Monsieur Pod